Le bureau exécutif de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a invité tous les magistrats à reprendre le travail à partir de lundi en attendant la réunion du conseil national de l’association qui se tiendra samedi 5 octobre prochain.
Cette réunion sera consacrée à l’évaluation du mouvement de protestation observé par les magistrats et à l’élaboration d’un plan de travail pour la prochaine étape, lit-on dans une déclaration publiée dimanche par le bureau exécutif de l’AMT.
A l’appel de l’AMT, les magistrats sont entrés à partir de vendredi 20 septembre et durant toute la semaine en grève. Ils réclament l’ouverture d’une enquête sur les incidents survenus jeudi 19 septembre au Tribunal de première instance de Tunis avec le collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Ils ont appelé aussi à poursuivre toute personne dont l’implication est prouvée.
La décision de lever l’appel à la grève s’inscrit dans le cadre du respect des droits des justiciables en considérant la responsabilité du corps de la magistrature dans la garantie des services judiciaires, souligne la déclaration de l’AMT. Elle intervient également après l’ouverture d’une enquête sur les incidents survenus le 19 septembre dernier au tribunal de première instance de Tunis, précise la même source.
Les membres du collectif de défense de l’affaire Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ont organisé un sit-in dans les locaux du Tribunal de première instance de Tunis 1 pour demander au parquet d’examiner l’affaire de l’ « appareil secret » ou de la classer. Le groupe d’avocats a été évacué par les forces de l’ordre.
Le procureur général près le Tribunal de première instance de Tunis avait décidé d’ouvrir une information judiciaire contre cinq avocats du collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Il s’agit des avocats suivants : Ridha Raddaoui, Imène Gzara, Koutheir Bouallègue, Abdenasser Laouini et Imène Béjaoui.